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Depuis Pierre Bourdieu, nous savons que le corps forme un capital culturel et social incorporé. Il est marchandise et moyen de production, signe d’appartenance à une classe sociale, un lieu où se négocient les relations de sexe, de genre et de pouvoir ou un prétexte à des exclusions sociales et au racisme. Le corps est objet de châtiments, de sanctions et de contrôle social, support d’affects, d’obsessions et de maladies ainsi que lieu de rébellion et de résistance. Les romans du XIXe siècle analysés dans les contributions de ce volume racontent tout cela. Dans la perspective des body studies actuels, nous proposons une nouvelle lecture des grands récits de Balzac à Zola, en passant par Mirbeau, Maupassant, Louise Michel, Georges Sand, Rachilde, Eugène Sue et Huysmans pour démontrer, à travers leurs textes, comment les images du corps et les politiques du capital s’inscrivent dans l’imaginaire et la mémoire de la société française du XIXe siècle.